FANTASY
Éditions De Saxus
Le pouvoir l’emporte toujours.
Bienvenue à Londres.
Ici, l’électricité est de l’argent, le pouvoir est le seul jeu qui vaille la peine d’être joué et la violence est la religion la plus fervente. Les chevaliers sont les célébrités du moment, chevauchant des motos plutôt que des chevaux et s’affrontant dans des combats télévisés pour la gloire et l’argent. La magie est illégale mais omniprésente et ceux qui la possèdent doivent cacher ce qu’ils sont de peur d’être marqués et persécutés.

Ici, un jeune bâtard doué de magie surprend tout le monde en devenant roi –; bien qu’avec une extrême réticence –; tandis qu’une jeune femme au passé secret s’entraîne pour devenir chevalière dans le seul but de se venger.
Bienvenue dans un endroit sombre, chaotique, séduisant et à l’histoire tumultueuse, où les rêves deviennent réalité si vous y croyez assez fort et si vous êtes prêts à faire de très mauvaises choses pour les réaliser…
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Gaspard Houi.
Ma note : 2,5/5
Nouveauté 2023
512 pages
Disponible au format numérique et broché
MON AVIS
Au cœur d’un Londres alternatif, la cité est divisée en 7 communautés plus ou moins soudées, régie par un seul et unique roi. Chaque communauté et le roi possèdent de nombreuses écuries où s’entraînent de valeureux chevaliers (associés à l’image du motard) qui combattront en duel dans des arènes pour départager des conflits ou adopter des nouvelles lois (un semblant de démocratie ?). Voilà pour l’implantation du décor.
Art (le roi Arthur ??), bâtard mais utopiste, se retrouve par un étrange concours de circonstances assis sur le trône. Sa simplicité désarmante, sa naïveté foudroyante, sa compassion enchanteresse sont l’apanage de la bonté de ce roi qui deviendra grand.
Red (je n’ai toujours pas trouvé à qui l’associer ?), orpheline et magicienne, a une seule obsession intégrer l’écurie de Sombrecoeur. Mue par un plan, elle préservera son secret jusqu’au moment fatidique où elle accomplira sa vengeance.
Ce roman chorale et polyphonique se déroule sur deux plans différents qui se rejoignent au point orgue. Cette construction permet d’apprécier l’évolution de la cité et de contextualiser l’ensemble des éléments qui prennent sens au point final. L’histoire est plutôt sympathique mais trop maladroite. Dire que c’est une réécriture moderne de la légende d’Arthur est, pour moi, tiré par les cheveux. Quelques allusions et ressemblances mais bien trop ténues pour y faire écho. Laure Eve veut raconter et exploiter beaucoup de choses, mais ça ne matche pas si bien que ça. J’ai également été confrontée à l’écriture inclusive. Loin de me rebuter, ici je ne comprends pas du tout l’utilisation sachant que les personnages sont genrés dans les descriptions. L’intrigue générale est sans réelle surprise pour nous tenir en haleine. Il manque d’entrain, de rythme. Un soupçon de romance fleurit ici et là, mais là n’est pas l’essentiel du roman.
Une histoire trop décousue, archi structurée, pour moi qui m’a essoufflée dès les premiers chapitres. Je n’ai ressenti aucune accointance avec les personnages. Heureusement j’ai une curiosité prête à relever tous les défis, mais elle a souffert.

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