LITTÉRATURE CONTEMPORAINE
Éditions Albin Michel
Sœur Anne, religieuse chez les Filles de la Charité, reçoit d’une de ses condisciples une prophétie : la Vierge va lui apparaître en Bretagne. Envoyée en mission sur une île du Finistère Nord balayée par les vents, elle y apprend qu’un adolescent prétend avoir eu une vision.
Mais lorsqu’il dit « je vois », les autres entendent : « J’ai vu la Vierge. » Face à cet événement que nul ne peut prouver, c’est toute une région qui s’en trouve bouleversée.

Les relations entre les êtres sont modifiées et chacun est contraint de revoir profondément son rapport au monde, tandis que sur l’île, les tempêtes, les marées, la végétation brûlée par le sel et le soleil semblent annoncer un drame inévitable.
Ma note : 3,5/5
Nouveauté 2022
216 pages
Disponible au format numérique et broché
MON AVIS
Première rencontre ! Et je suis tombée sous le charme de la plume de Victoria Mas. Une écriture vibrante, solaire, envoûtante qui martèle puissamment les mots pour une immersion féerique.
Une île du Finistère du Nord balayée par les bourrasques rythmée par les souvenirs des marins et son mysticisme, endeuillée et ensevelie dans ces routines quotidiennes des citadins au vert.
Deux jeunes hommes, l’un la voit, l’autre voit les étoiles. Deux histoires familiales dissonantes et douloureuses. La soumission, le deuil. Ils ne se connaissent pas vraiment et pourtant l’envie de liberté, de lâcher prise les unit.
Un miracle sourdait par la lumière diaphragme de l’île. Des murmures à l’ampleur religieuse appelaient au pèlerinage.
J’ai eu beaucoup de mal à saisir le message de l’auteur car il est évident qu’il y en a un. C’est un livre qui se découvre avec une certaine langueur. La tension latente empreigne les pages pour finalement exploser dans une apocalypse. Victoria Mas explore de nombreuses thématiques : l’abandon, l’emprise, la démission, l’aspect religieux, la vanité, la famille, la croyance et le pardon. Ces thèmes sont bourlingués par ce paysage sauvage qui semble être le berceau de la paix et par l’orgueil. Bien évidemment je me pose plein de questions. Dont une : une analogie avec Saint-Michel et le Dragon ?

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