FANTASY
Éditions De Saxus
Tome 1/2
Et si Rumplestiltskin n’était pas le méchant de l’histoire ?
Maudite bien avant sa naissance par le dieu du mensonge, la fille d’un pauvre meunier a développé un talent pour raconter des histoires fantastiques, envoûtantes et totalement fausses.
C’est du moins ce que tout le monde croit.

Lorsque l’un des contes farfelus de Serilda attire l’attention du sinistre roi des Aulnes et de ses chasseurs morts-vivants, elle se retrouve emportée dans un monde sinistre rempli de goules et de fantômes, où des corbeaux sans yeux traquent chacun de ses mouvements. Le roi ordonne à Serilda d’accomplir la tâche impossible de filer de la paille en or avant le lever du soleil, ou elle sera tuée pour avoir raconté des mensonges.
Désespérée, Serilda appelle involontairement un mystérieux jeune homme à son aide. Il accepte de l’aider… mais tout a un prix… et l’amour n’était pas censé faire partie du marché.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Arnaud Mousnier-Lompré.
Ma note : 3,5/5
Nouveauté 2023
544 pages
Disponible au format numérique et broché
MON AVIS
Je découvre l’univers de Marissa Meyer et :
De 1, je n’avais pas fait le rapprochement avec les contes de fées qu’elle remodèle ;
De 2, il m’a fallu un certain temps et quelques recherches pour faire le rapprochement avec le conte originel que j’ai dû lire de mémoire une fois dans mon enfance ;
Et de 3, une bonne dose de patience pour arriver au bout.
Un monde où Dieux, Obscurs et autres merveilles surnaturelles se partagent avec les humains. Un monde sombre où les nuits de pleine Lune sont synonymes de morts et de cadavres.
Serilda porte sur ses épaules un lourd héritage dont ses yeux en sont la marque. Elle a grandi sur le qui-vive, sans véritable amitié, sous le fléau du malheur. Mais son don lui permet de s’évader. Oratrice de talent, elle est capable de créer des histoires sur le fil ce qui la porte sur la pente du mensonge qu’elle manie avec grâce et agilité.
C’est en construisant un mensonge pour protéger deux êtres de la forêt qu’elle se retrouve sous la coupe du Roi d’Aulnes, le roi des Obscurs, le terrifiant. Toutes les pleines Lunes, elle devra filer de la paille en or. Mais le château recèle un trésor oublié et il se pourrait bien que l’amour en soit la clef.
Marrisa Meyer a construit tout un monde autour du conte originel pour lequel j’ai eu beaucoup de mal à m’imprégner. Il y a beaucoup de va et vient entre différents lieux et même si les nombreuses descriptions servent le récit, il m’a manqué ce quelque chose pour m’époustoufler. Concernant les personnages, la première réaction que j’ai eue concernant Serilda « elle c’est une mythomane ». Ce qui n’est pas totalement faux mais il faut attendre de nombreux chapitres pour mettre le doigt sur un élément qui a su modifier cette perception. De nombreuses longueurs jalonnent les chapitres. J’ai eu cette impression de redondance et de stagnation notamment concernant les émotions de l’héroïne. A la limite de la naïveté, Serilda est modelée et dirigée par ces émotions qu’elles ne jugent pas toujours de la bonne manière. Tout comme bon conte de fées il y a le méchant qui ne rêve que de vengeance. En résumé, il est bien difficile de cerner la totalité des personnages et de finalement éprouver un certain attachement. Je suis restée sur mes gardes ne sachant trop quoi en penser. Malgré les libertés de Marissa Meyer, cette adaptation moderne est assez proche du conte originel dans les grandes lignes. Elle respecte, étonnamment, les codes classiques du genre et j’ai eu du mal à y associer des notions modernes ou du moins elles y sont ténues. Côté romance, rien de foudroyant, le récit s’oriente vers un slow burn tout timide et mignon.
Je n’attendais rien de particulier pour ce premier tome mais je pense être plus exigeante pour la suite. Je note toutefois que les derniers chapitres offrent une dynamique plutôt intéressante et qui laisse présager un second tome tout autre.

Laisser un commentaire