Accueil

Filgoude or not Filgoude ?

Nous connaissons tous Mathou pour ces dessins pétillants qui mettent de bonne humour. Son journal nous plonge dans son intimité, cadeau personnel intrigant, car derrière la femme enjouée que nous pensions connaître, se cache une femme dont son mal-être est grandissant. 

 

 Atmosphère grisâtre, dès l’ouverture du livre, nous comprenons que nous sommes face à un problème. Point de couleur, à part ce bleu gris pâle qui plombe l’ambiance et qui donne le spleen. Choix délicat et certainement consciencieux, j’entame cette lecture en apnée. Humour particulier qui jalonne les planches, Mathou fait étal de ses expériences filgoudesques. Le business du développement personnel est à son apogée et il est bien tentant pour celles et ceux qui cherchent à récupérer une qualité de vie. De quelques réussites à beaucoup d’échecs, Mathou ne se retrouve dans aucun de ces préceptes. 

 

Mathou aborde la question du développement personnel avec enthousiasme, mais elle déjante rapidement. Même si son jugement est très personnel, il convient de nuancer ses propos et de trouver ce qu’il nous correspond le mieux. Sa quête du bien-être n’est pas en adéquation avec son mal-être et elle s’épanche sur le sujet sur les dernières pages.

 

Son parcours est admirable et fait preuve de bon sens, mais quand il est question de sa santé et de toutes les questions légitimes que nous nous posons à son sujet, il est préférable d’en parler à son médecin de famille. La prévention est manquante.

 

J’ai déjà un avis très tranché sur la question du développement personnel. L’avis de Mathou sur ce sujet ne m’a été d’aucune aide (d’ailleurs, je n’en cherchais pas du tout). Mais là aussi, il est question d’un jugement personnel qui à mon sens n’a pas lieu d’interférer au vôtre.

 

Le parti-pris d’un journal intime est un pari risqué. Je n’en retiendrai que le dénouement, en espérant qu’au jour d’aujourd’hui Mathou aille bien.