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Une vie intrépide

 

Après une lecture mitigée de « Ressac », je suis ravie d’avoir osé lire ce nouveau récit de Diglee. Elle aime raconter les histoires de femmes, celles qui ont marqué sa vie d’une manière ou d’une autre. Ces femmes qui ont eu une vie à contre-courant et qui dans le mystère, ont créé leurs propres vies loin du patriarcat.

 

Un roman féministe où le courage réside dans la volonté d’aller contre la société. Georgie était une femme intrépide, rayonnante qui se battait contre ses propres démons dont elle ne faisait pas l’étalage. Diglee retranscrit ses souvenirs au cœur d’un récit émouvant. C’est l’occasion pour Diglee de trouver des réponses à ses questions. Un schéma intergénérationnel voit le jour, une histoire qui se répète et qui doit se clore. 

 

Un récit bouleversant

 

Sa plume davantage mature sait où nous porter, Diglee signe un récit bouleversant et qui résonne. Plonger dans cette intimité n’a rien d’obscène et d’intrusif, l’honnêteté transparaît. Ce besoin d’être écouté, cette soif de mettre les mots sur les maux, ce besoin de comprendre sa vie qui s’étiole et qui ne demande qu’à se libérer d’un carcan invisible. Tout ça rend le récit unique. Il nous porte sur une terre où les émotions deviennent le moteur de cet épanchement à la fois libérateur et salvateur. C’est un hommage vibrant à une femme qui n’avait rien d’exceptionnel et qui pourtant représentait la soif d’avancer sans entrave et à quel prix. 

 

Ce travail de souvenirs requiert une force morale. Parfois, sur le ton de la surprise, parfois, sous l’emprise de l’émotion, chaque page recèle ce moment unique où le partage se fait universel. Diglee nous porte sur le chemin de la résilience tout en invitant chacun d’entre nous, à nous interroger sur les maux d’un monde où le souffle manque, à nous de trouver la voie adéquate et paisible de notre existence.