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Il était une fois…

Deux enfants, lui, fils du noble, et elle, fille du précepteur, grandirent ensemble et défièrent la violence des hommes. Puis, le temps et les blessures les ont séparés. Lui est parti à la guerre et elle, est devenue guérisseuse. Entre eux, le silence et les remords ont nourri leurs haines respectives. Revenu entre la vie et la mort de la guerre, Marion a été obligée de le guérir.

 

Alors que le peuple affamé s’agite, une nouvelle voix venue de la forêt crie à la révolte. Pierre et Marion se trouvent réunis pour une cause juste et noble, mais au cœur de la forêt les ombres veillent à récupérer leur dû, car tout a un prix.

 

Entre légende et conte, Sylvain Ferret nous plonge au cœur d’une histoire sombre, mélancolique et violente où l’amour et la bienveillance se cachent dans la forêt. Atmosphère médiévale et combats à l’épée, cette quête recèle de nombreux secrets qui pages après pages se dévoilent. Scènes dramatiques, scènes brutales, dialogues impétueux, personnages véhéments, l’histoire se construit entre présent et passé. Le génie de Sylvain Ferret réside, sans doute, dans l’exploitation des deux temporalités. Habillement, cette cohabitation rend le scénario d’une rare qualité. Le dessin est d’une certaine manière austère par ce qu’il dégage, mais le choix des couleurs est astucieux et judicieux. Le récit s’articule avec justesse et nous amène vers un final audacieux.

 

De bout en bout, ce roman graphique est remarquable et émouvant. Une tragédie captivante où les aspirations de tous ne tiennent qu’à une ficelle.