LITTÉRATURE CONTEMPORAINE

Éditions Ateliers Henry Dougier – Collection Le roman d’un chef-d’œuvre

Récit mêlant fiction et histoire autour de la création d’un chef d’œuvre.
Les faits relatés dans ce court roman sont vrais, vérifiés et documentés.
Collection forte actuellement de 35 titres.
Aboutissement du génie absolu de Claude Monet, ces huit compositions monumentales exposées depuis 1927 à l’Orangerie sont un chef-d’œuvre ô combien particulier dans l’art pictural français.

Claude Monet entreprend cette dernière création alors qu’il a déjà passé soixante-dix ans. Il réinvente ainsi son art et son inspiration. Pour peindre ses toiles géantes, il fait construire un immense atelier dans sa maison de Giverny. Et il court de son jardin d’eau à ses chevalets, alors que la cataracte empire, altère sa perception des formes et des couleurs et le menace chaque jour davantage de cécité totale.

Le 12 novembre 1918, il fait don de quelques-unes de ce qu’il appelle ses  » Grandes décorations  » à la France, pour fêter la victoire et la paix retrouvée. Il pose une condition unique, qui ajoute encore à la grandeur de l’œuvre : que ces toiles soient exposées dans un lieu qui leur soit totalement consacré. Il compte pour cela sur l’amitié indéfectible, bourrue et tendre, complice et fraternelle, de Georges Clemenceau.

Cette histoire témoigne autant du génie de l’artiste que du lien rare et précieux qui unit deux hommes : Monet et Clemenceau.

L’œuvre de deux vies.

Installées quelques mois après le décès de Claude Monet, huit compositions de sa série Nymphéas viennent embellir le Musée de l’Orangerie à Paris suite à son don fait à l’État pour célébrer l’Armistice de 1918. Sa série Nymphéas regroupe plus de 300 tableaux dont, plus de 40 au grand format. Commencée à la fin de l’année 1890, elle s’achèvera en 1926 à sa mort. Inspiré par les fleurs et les étendues d’eau de son jardin, Monet est à contre-courant des artistes de son époque. Son impressionnisme est largement critiqué, mais ses amis de longues dates lui seront fidèles. Ce sont des années plus tard que le public sera sensible à l’immensité de son œuvre.

 

Philippe Simon relate les dernières années de sa vie pendant lesquelles la peinture devient la seule ancre dans cette vie qui se délite peu à peu. Ses doutes, ses craintes, sa cataracte rendent son quotidien douloureux agissant sur son comportement changeant. Son ami Georges Clemenceau, qui a mis un terme à sa vie politique, mais qui n’a jamais cessé de jouer dans la cour des grands, devient une figure encourageante et souvent autoritaire. Philippe Simon, tout en s’appuyant sur une bibliographie riche, raconte le génie de Monet et son œuvre au travers des souvenirs de Georges Clemenceau. C’est à la fois immersif et bouleversant, même si le récit se veut romanesque, la part de réalité et de vérité est assez conséquente pour donner cette dimension remarquable et sensationnelle.

 

La réalisation des tableaux prend vie sous nos yeux. Couleurs, formes, l’élaboration devient une scène mythique et inoubliable.

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