
THRILLER HORREUR
Éditions J’ai Lu (1ere éditions 1974)
Une vieille demeure à louer pour l’été, un peu délabrée et poussiéreuse, mais somptueuse. Piscine magnifique, plage privée, embarcadère et… prix imbattable. Marian en a tout de suite la certitude, c’est exactement ce qu’il leur faut pour les vacances qu’elle prévoit avec son mari, Ben, leur jeune fils, David, et la tante Elizabeth. Les propriétaires ne posent qu’une seule condition : apporter à manger trois fois par jour à leur vieille mère – leur « bien-aimée » -, qui ne sort jamais de sa chambre. Mais Ben est méfiant : quelque chose le perturbe dans cette étrange bâtisse… Quel est le véritable prix à payer pour les vacances de leurs rêves ?
« Notre vénérée chérie »
Année 70, au coeur d’un New-York qui commence à s’étouffer. Marian est à l’image de la femme typique américaine, entre intérim et nettoyage minutieux de leur appartement, elle rêve de vacances à la hauteur de ses exigences. Feuilletant les petites annonces, elle tombe sur l’annonce d’une location qui attire son attention. Son mari n’est pas particulièrement emballé, mais suit par contrainte les exigences de son épouse. La première rend folle de joie la maîtresse de maison, alors que son mari est réticent. Une sorte de malaise persistant qui s’est déclenché dès la visite du manoir. Un manoir qui tombe en décrépitude, loin d’être chaleureux même s’il est facile d’imaginer son passé prestigieux et vaste.
A force d’arguments et de persuasion, la famille signe pour deux mois de vacances loin de la ville. Mariam, son mari, leur fils et la grande tante, s’apprêtent à vivre des vacances de folie.
Édité en 1974, ce thriller fantastique est dans la lignée de Daphné de Maurier et dans l’atmosphère de Stephen King. Rapidement, l’atmosphère du manoir change. Marian remet en état le manoir, brique les meubles, nettoie la vaisselle, refait vivre la serre… Les autres membres de la famille profitent de l’espace vert, de la plage et de la piscine. Mais d’étranges événements se produisent. Si dans un premier temps cela est mis sur le compte de la coïncidence, le mari flaire quelque chose de bizarre. Pourtant, sa femme vit ses plus belles vacances et son enthousiasme balaie tous les doutes. Alors que le manoir semble revivre, les occupants surmontent de nombreux maux. Jusqu’à quel point leurs vacances idylliques vont perdurer ?
Ce huis clos est surprenant dans le changement de l’atmosphère, des personnages et le final inattendu est scotchant. Toutefois, on ne peut que se douter de ce qui se passe réellement dans ce manoir ne laissant guère de surprise au déroulement de l’intrigue. Malgré cela, j’ai espéré longtemps me tromper et espérer une autre issue. Le personnage de Mariam m’a été antipathique alors que les autres membres de la famille m’ont peiné. La bascule entre le raisonnable et l’horreur est subtile, laissant l’emprise s’installer en silence. La plume de l’auteur reste moderne et s’amuse avec le lecteur. Les descriptions du manoir sont nombreuses, une sorte de trompe-l’œil au service de l’intrigue.

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