
ROMAN D’ESPIONNAGE
Éditions La Manufacture de Livres – Collection La Manuf
Alors qu’un submersible russe échappe mystérieusement à la poursuite d’un sous-marin français, la capitaine Demoreno découvre des anomalies dans les rapports de traque. Rejointe par un agent de renseignement en poste au Kazakhstan, ils navigueront ensemble dans un labyrinthe de trahisons et de manipulations, théâtre de l’opération poutinienne de déstabilisation de la France de Macron du nom de “Petit caporal »
Un clandestin dangereux
Immersion dans les coulisses de cette France que l’on ne côtoie pas. Espionnage, contre-espionnage, manipulation, trahison, meurtre, violence, argent, tout autant d’éléments que je préfère trouver dans un bon livre, et, à la rigueur dans un bon film. Yann Zolets nous plonge sans concession, au cours d’une affaire entre la France (et les États-Unis) et la Russie.
La Russie, fabrique d’espions en tout genre, joue sa carte maîtresse en territoire ennemi. Un air de revanche napoléonien pour les Russes qui avancent leurs pions selon leurs règles dont le chef d’orchestre serait le « petit caporal ». Les infiltrés sont dans toutes les strates françaises : de l’officier sous-marin à l’entourage proche de la Présidence. La capitaine Demoreno, l’un des personnages principaux, intègre le groupe « Vidocq ». Leur objectif : démantelé le réseau.
Yann Zolets signe un roman noir entraînant (surtout dans sa seconde partie). Un roman qui tient en haleine et qui joue parfaitement avec les identités cachées. Le point de vue alterne selon les camps et les personnages, créant ainsi une vue objective de l’ensemble. L’intrigue est finement ficelée, même si quelques éléments laissent échapper des indices. L’atmosphère floue, la tension croissante, la manipulation omniprésente, confèrent au récit une dynamique intéressante. Petit bémol : l’absence des significations des acronymes et bien trop de personnages pour arriver à suivre convenablement.

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