LITTÉRATURE CONTEMPORAINE
Éditions Melmac Cat – Collection Le Chat Blanc
112 pages

1994. Sur le front de l’Est, un jeune homme disparaît. Ludwig X, étudiant brillant, engagé dans la Résistance, a trouvé la mort sous un uniforme allemand. Qui était-il vraiment ? Son ami, Jacques Marquand, refuse de croire à sa trahison. Enquêteur malgré lui, il tente de reconstituer le destin de Ludwig à travers un carnet retrouvé. Entre les pages surgissent les échos d’une amitié brisée, d’un amour perdu dans la tourmente de la guerre et d’un parcours marqué par l’irréversible.
 
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UNE HISTOIRE DANS L’HISTOIRE

Pierre Fiastre ressuscite un texte publié en 1954 et il délivre ses observations, ses questionnements, ses doutes. Cette édition est donc composée de l’avant-propos de Jacques Marquand (1949), auteur originel, du récit d’une amitié rompue de Jacques Marquand (1949), du Le carnet de Ludwig X de Ludwig X (1943-1944), de la postface à la seconde édition de Jacques Marquand (1954) et des questions sur une œuvre de Pierre Fiastre (2024).
Il est important d’amener ces précisions et d’éviter les désillusions.
Ce livre est une agréable surprise. Malgré cette composition atypique, cette lecture m’a profondément touchée. 
C’est une histoire d’amitié peu commune. Celle, entre un jeune homme issu d’une famille militaire et un autre garçon juif. Une amitié qui débute dans les couloirs de l’École normale supérieure en pleine occupation allemande. Une amitié coup de foudre, deux âmes qui se complètent malgré leurs nombreuses différences sociales et surtout leurs manières de penser et d’appréhender le monde. Ludwig et “certainement” Jacques forment un duo solide qui découvre le monde de l’espoir, des désillusions, des amours et de la résistance. Puis, vint le temps de la séparation, du choix de suivre deux chemins différents. La guerre s’intensifie, les trains partent de plus en plus vers l’Est, la Résistance est mise à mal et Jacques n’a plus de nouvelles de son ami. 
Il apprend le pire et récupère le carnet de Ludwig. Sa lecture qui s’ensuit apporte son lot de questions et d’ébahissement et peut être de honte et d’incompréhension.
Le mystère réside autour de l’auteur et de ce fameux Ludwig. Fiction ou non-fiction, ces témoignages interpellent. Pierre Fiastre mène l’enquête et délivre son avis en toute objectivité.
Les premiers mots qui m’ont traversé en fermant le livre, ce sont : c’est une histoire d’amour. Une histoire d’amour que les Hommes aiment se raconter au coin d’un feu. Celle qui devient une légende, un hymne, un symbole contre l’ignominie et qui reste gravée dans les chairs.
Vous ne saurez pourquoi, qu’en le lisant.

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