Paris, 1865. Dans l’appartement des Bonis, personne ne touche au piano. Pourtant à sept ans, Mélanie s’y aventure seule, tente, apprend. Bientôt elle entre au Conservatoire, côtoie Debussy, Satie, signe ses premières compositions Mel – un prénom d’homme – et rencontre le chanteur Amédée-Louis Hettich. Ensemble, ils créent. Plus que tout, ils s’aiment. Mais les parents de Mélanie préfèrent pour elle un mariage avec un industriel fortuné. Un siècle nouveau recouvre l’ancien ; Mel se débat, court, ment, souffre, s’obstine entre raison et passion. Et jusqu’à son dernier souffle, invente sa musique.
Alissa Wenz a un don pour raconter l’histoire de femmes qui ont marqué sa vie. Elle capture les émotions, les enjeux, les espoirs et les désillusions, et à son tour, et écrit leurs musiques. Valse de mots, silence et soupirs, fortissimo, Alissa narre la vie de Mélanie Bonis avec sensibilité.
Liberté et désir enfermés dans une cage d’un temps pour lequel elle était en avance. Cette folle musique, qui se crée, se défait, résonne, pour rappeler l’absence d’une sœur, pour clamer la vie, l’amour, la joie, la tristesse, l’abondance, la nature, tout…
Mélanie Bonis est une artiste complète, piégée dans l’éternel patriarcat. Pourtant, elle ose braver les interdictions,, au point d’en devenir folle. Trophée de son mari, incomprise de ses parents, Mélanie ne peut annihiler son désir de composer et d’aimer sauvagement.
Alissa Wenz signe un nouveau roman époustouflant. Elle met en exergue ces petits détails qui illuminent une artiste méconnue et oubliée et qui lui rendent grâce. Alissa Wenz est d’une justesse imparable et nous plonge dans un récit romancé inoubliable.
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