LE SANG DES COLLINES, un roman de Scott Preston.

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LITTÉRATURE CONTEMPORAINE
Éditions Albin Michel – Collection les Grandes Traductions
400 pages

Sur les abruptes collines de Cumbrie, dans le nord-ouest de l’Angleterre, on est berger de père en fils. Steve Eliman, un temps chauffeur routier, est de retour dans la modeste ferme familiale pour épauler son père vieillissant lorsqu’une épidémie de fièvre aphteuse frappe la région, vidant les vallées de leurs moutons, inondant le ciel d’une fumée noire.
Frappé de plein fouet par cette tragédie, Steve n’a d’autre choix que de se mettre au service de William Herne, un éleveur voisin, qui l’entraîne dans une périlleuse entreprise au nom de leur survie commune. Mais c’est compter sans les sentiments qu’Helen, l’épouse de ce dernier, réveille chez Steve, et le cortège de sourdes rivalités entre les deux hommes. D’autant que les choses ne vont pas vraiment se passer comme prévu…
Dans ce premier roman qui n’est pas sans évoquer l’univers à la Cormac McCarthy, Scott Preston plonge le lecteur au cœur du monde rural d’aujourd’hui et de son impitoyable réalité, maintenant un suspense oppressant jusqu’à la dernière ligne. Traduit de l’anglais par Paul Matthieu.
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SINGULARITÉ

Scott Preston signe un premier roman singulier. Thriller, roman pastoral, roman natur writing, “Le sang des collines” détonne et captive. 
Steve, fils unique, navigue entre la ferme familiale et les routes du pays. Tour à tour, routier puis fermier, Steve fuit puis revient sur ses terres désolées et humides, dans ce coin perdu aussi mystique que désertique.
Puis la maladie frappe les bêtes. Abattage sanglant, fermes désœuvrées, le malheur décime les terres et les familles.
Résigné, Steve devient l’homme à tout faire chez William. Une amitié brinquebalant, ni sincère, ni foudroyante, pleine de non-dits et de rivalité. Vicieusement, leur quotidien est malsain au point de commettre l’irréparable.
Les collines deviennent le théâtre de la déraison, de la violence, de la perdition, de la peur. Passé et présent tentent de créer un futur où la paix et le bonheur ne seraient pas ensanglantés. L’enfance et l’adulte sont dans ce perpétuel combat où le grand vainqueur détiendrait la vérité ou non. Le contraste est saisissant. La nature comme témoin de la cruauté. Un tableau où le moindre détail capture et où le moindre éclat serait synonyme de mort.
Un premier roman singulier et étrangement magnifique où l’inattendu arrive à son apogée au point final.

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