Orloff Trenchant, dit Or, est artiste peintre dans l’East Village. Après une rupture, il se retrouve à dormir dans son van, à vendre des livres dans la rue, et à tenter de finir le tableau qui peut-être, un jour, lui apportera le succès. Nous sommes en 2000 et New York, qui ne dort jamais, se transforme à toute allure. De soirées en soirées, pour s’en sortir, Or fréquente un monde de l’art excentrique et vaniteux, jusqu’au jour où, parmi les zonards du bord de l’East River, il croise la route de l’intrigante Rita, pleine d’esprit et aux pulsions incontrôlables. Or, fasciné, la suivrait jusqu’en enfer.
Dans un style mordant, inventif et irrésistible dont Arthur Nersesian a le secret, Hell Gate Story est une histoire d’amour et d’art pas comme les autres, un hommage à une ville – et à une fille – insaisissables.
Avec Fuck Up et le cinéma, Dogrun et la musique, Hell Gate Story et sa plongée dans l’art new-yorkais post-Warhol forment un triptyque artistique jubilatoire. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Charles Bonnot.
Arthur Nersesian a le talent incroyable de décrire les hommes, les femmes, la vie, la ville et la passion. Ni idyllique, ni glorieuse, la beauté s’inscrit dans les détails qui reflètent la vérité souvent cruelle, parfois maladroite. Sans filtre, l’écriture d’Arthur Nersesian est brute de décoffrage et ne s’embarrasse pas de futilité.
New York, l’East Village, Orloff Tranchant est un artiste peintre au talent indéniable. Il court entre son atelier, ses ventes sur le trottoir de livres, les soirées new-yorkaises, les repas avalés à la va-vite, un projet de sculpture délirante, et un amour voué à l’échec.
Sur fond de courses après l’argent, de vadrouilles en van défectueux, d’inspiration et de malbouffes, Or s’accroche à l’amour fou et au désir d’être enfin un artiste reconnu. Passion et peintures se mêlent et se démêlent, formant un duo fou menant aux frontières de l’irréel.
Tableau vivant de vies qui s’entrechoquent et métaphore finale, Hell Gate Story est la quintessence d’une ville qui ne dort jamais.
J’aime prendre le temps de savourer les mots d’Arthur Nersesian. Je n’ai jamais eu cette folle envie d’avaler les pages. Au contraire, l’énergie frénétique des personnages et de la ville, me pousse à ralentir la cadence et à m’imprégner de l’atmosphère atypique qui se dégage. Il y a ce petit quelque chose de transcendant et de grandiose qui m’a toujours envahi pendant mes lectures. Poète fou et conteur hors norme, Arthur Nersesian est un sacré génie.
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