POÉSIE
Éditions Points
« Balayer le Coeur avec soin
Mettre l’Amour de côté
Nous ne nous en servirons plus
Avant l’Eternité. »
Ce volume réunit plus de cent cinquante poèmes de l’une des plus grandes poétesses du XIXe siècle. Hantée par le néant, Emily Dickinson n’a eu de cesse de questionner la nature, la folie, la foi, l’amour et la mort. Sa poésie, habitée de fulgurances mystiques, joue autant de la gravité que de l’ironie, de l’émerveillement que de la dérision, mêlant sentiments intimes et thèmes universels avec une audace stylistique et rythmique d’une modernité saisissante.

Emily Dickinson est née en 1830. Adolescente pleine de vie, sociable et spirituelle, elle se retira progressivement dans son monde intérieur. Elle écrivait depuis son enfance, mais seuls sept de ses poèmes furent publiés de son vivant. Après sa mort, en 1886, quelque deux mille poèmes furent découverts.
Ma note : 5/5
304 pages
2022
Disponible au format poche
MON AVIS
Partir à la découverte de l’univers d’Emily Dickinson est une épreuve. Parfois perplexe, souvent envoutée, je n’ai de cesse de m’interroger sur le sens profond de ses vers.
Cherche t’elle à apprivoiser la mort ? Sa mort ?
Beauté cruelle ? Beauté naturelle ? Face cachée du soleil ? La mort s’insinue partout et se confronte à la réalité, se modèle, se métamorphose, s’approprie la vie et clame haut et fort son existence. Parfois incongrue, parfois malicieuse, joueuse, elle se cache ici et là. Souvent elle veille, elle attend son heure pour entrer en scène.
Il n’y a rien de douloureux. Le paisibilité se déchaîne parfois dans une tempête d’émotions. Mais l’évidence est là : la mort n’existerait pas sans la vie, et vice-versa. Une fusion du néant et de la vie.
Une lecture en apnée. Prendre le temps d’écouter les silences, le fracas des mots et surtout de ressentir. Parfois rien et souvent beaucoup trop.
Cette édition est bilingue et je trouve cela parfait. Je ne maîtrise pas aisément l’anglais mais cela m’a suffi pour apprécier les rimes et le rythme que l’on ne retrouve pas dans la traduction. La préface et les notules m’ont permis succinctement de brosser le portrait de la poétesse et surtout de comprendre l’immense dilemme qu’à poser la traduction de ces poèmes.

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