
FANTASTIQUE
Éditions Aux Forges de Vulcain
Un tremblement de terre déclenche une épidémie d’origine inconnue qui transforme la ville de Santiago en paysage apocalyptique. Un journaliste doit entrer dans la ville pour sauver son épouse, qui vient d’apprendre qu’elle est enceinte. Mais la capitale est assiégée. Des troupes étrangères interdisent l’accès à la « Zona Cero », où règne le chaos depuis que ses habitants se sont transformés en créatures meurtrières et destructrices.
Avec l’aide d’un militaire américain et d’un groupe de mineurs en grève, il traversera les rues de Santiago, infestées de monstres. Sa mission : sauver un curé déchu qui a la clé pour affronter le mal légendaire qui les menace.
La « Zona Cero » était l’endroit où se retrouvèrent manifestations et mouvements sociaux pendant les grèves de 2019 à Santiago, au Chili. Gilberto Villarroel construit un récit qui se nourrit d’une force collective insoumise, et présente ce moment de l’histoire chilienne sous un angle unique. Allégorie sombre d’un pays qui a le visage de la démocratie, mais qui n’a pas chassé les restes de la dictature qui l’a asservi, Zona Cero est un roman fantastique et politique : un miroir tendu à notre monde.
Traduit de l’espagnol (Chili) par Carole Fillière.
Ma note : 3/5
Mon avis
Santiago coupé du monde à la suite d’un terrible tremblement de terre, un journaliste en mode super anti-héros, prêt à tout pour secourir sa chérie fraîchement enceinte, et une épidémie bien mystérieuse qui a des airs de fin du monde.
Trois ingrédients d’une simplicité redoutable servant un récit haut en couleur et riche en rebondissements. A la croisée entre « Piège de cristal » et « Walking Dead » et « Dracula », l’auteur, nous offre un page-turner hallucinant. Cette lecture fut une réelle surprise. Je ne m’attendais pas à ce style et à cette effusion de sang. J’aurais pu très bien passer à côté si je n’aurais pas lu les explications de l’auteur. Allégorie tranchante de l’Histoire chilienne, Alfredo Villarroel dépeint avec vigueur les troubles de son pays. Les hautes tours deviennent le symbole du capitalisme, le héros sanguinaire représente la politique, la religion la puissance exterminant les anciennes civilisations, les travailleurs et leurs courages et leurs patriotisme, les militaires la suprématie étrangère et notre anti-héros qui se joue de tout ça.

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