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Mon avis

Sylvestre Huet, journaliste spécialisé dans les sciences et dans le climat, vulgarise dans les grandes lignes un thème important : le climat. Ici, le sujet principal se concentre sur le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) fondé en 1988 par les Nations Unies. Cette organisation se doit à divers niveaux de donner des réponses claires à la problématique climatique. 

 

C’est Joseph Fourier, en 1824, qui met les mots sur le phénomène physique « l’effet de serre ». Le suédois Svante Arrhenius énonce pour la première fois, en 1896, la notion de réchauffement climatique. Ce ne sera qu’en 1975 que l’économiste William Nordhaus remet le sujet sur la table suivit en 1979, par Jule Charney (météorologue) qui publie un rapport alarmant.

 

« Depuis plus d’un siècle, nous savons que des changements de la composition de l’atmosphère peuvent changer sa faculté à absorber l’énergie du Soleil. Nous avons la preuve irréfutable que l’atmosphère change et que nous contribuons à ce changement. Les concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone augmentent continûment, ce qui est lié à la combustion des ressources fossiles et à l’utilisation des sols. Puisque le dioxyde de carbone joue un rôle significatif dans l’équilibre thermique de l’atmosphère, il est raisonnable de penser que son augmentation continue affectera le climat ». (extrait du rapport).

 

Dans ce court document Sylvestre Huet explique le fonctionnement du GIEC. Son organisation, son fonctionnement, ses missions et ses alertes. Les différents rapports établis sont préalablement vérifiés et approuvés par tout un système précis. Malheureusement, le GIEC n’est pas en mesure de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour faire face au réchauffement climatique. Seuls les gouvernements (sous couvert du lobbying) peuvent appliquer les mesures recommandées.

 

Cet essai a été édité en 2015. Il est intéressant de voir les interrogations posées, les alertes et leurs évolutions. En 10 ans, il est évident que le sujet est tout autant problématique à divers niveaux : l’usage des énergies fossiles à revoir dans les pays industrialisés depuis de nombreuses années, l’émergence des pays du tiers-monde grâce à l’énergie des fossiles dont il faudra restreindre dès lors que l’industrialisation atteindra un certain point. Un sujet épineux et complexe qui doit prendre en compte des variables démographiques, gouvernementales et industrielles.

 

Or, cet aspect concret concernant l’avenir du climat, Sylvestre Huet aborde la science du climat. Une partie très intéressante qui résume les problématiques et les conséquences qui seront visibles dans un premier temps comme le dérèglement du climat avec des phénomènes récurrents et violents, le déplacement des populations (réfugiés climatiques) et la montée des eaux. 

 

« Or, et c’est le nœud du problème, la double inertie précipitée – celle du climat et celles des grands systèmes énergétiques, industriels ou urbanistiques – implique une action certes progressive, mais sans délai si l’on veut atténuer le risque du changement climatique. »

 

Un document dans son ensemble satisfaisant et abordable pour le commun des mortels. J’ai appris de nombreux éléments et j’ai pu enfin comprendre le sujet dans sa globalité. 

 

Le journaliste a sorti en 2022, un nouvel essai intitulé : « Le GIEC Urgence climat : Le rapport incontestable expliqué à tous ». Il me semble intéressant de le lire pour voir l’évolution du sujet.

 

Lu dans le cadre du challenge #annéeauvert2024 proposé par @daphnebouquine. Thème du mois d’avril : le climat.