LITTÉRATURE CONTEMPORAINE

Éditions La Tribu

La France de 1834 est une poudrière. Sourde à la colère du peuple, la monarchie réprime de plus en plus durement les émeutes qui gagnent le pays.
À Paris, au milieu de la nuit du 14 avril, l’armée abat les habitants d’un immeuble situé au 12 de la rue Transnonain. Un repaire d’insurgés ? Les victimes sont pourtant des vieillards, des femmes, des enfants… Une paire de bas gît au fond d’un des lits taché de sang ; ils appartiennent à une fille des rues portée disparue. Elle sait. Le préfet de police lance l’agent Lutz sur sa trace.
« L’affaire de la rue Transnonain » raconte ce que le pouvoir, lorsqu’il est acculé et vacillant, est capable d’accomplir de pire.

Deux cents ans après les faits, Jérôme Chantreau rouvre ce dossier criminel. Il mène l’enquête, redonne vie aux protagonistes de l’un des faits divers les plus tragiques de la capitale et leur rend justice.

Pour la vérité

14 avril 1934, Paris tremble sous les tirs et les barricades qui s’érigent. La révolte gronde et enfle. Le peuple réclame et Thiers, alors Premier ministre, abat ses foudres. 

 

Jérôme Chantreau s’empare de ce fait divers, relatif aux assassinats commis le 14 avril 1834 au 12 rue Transnonain et nous offre un récit historique ancré dans le mouvement réalisme, parfaitement maîtrisé. Ma première remarque a été de faire une comparaison rapide avec « les mystères de Paris » d’Eugène Sue (que je n’ai toujours pas fini). J’apprécie ce Paris du XIXe siècle, les descriptions détaillées qui nous immergent dans ces rues sales, ces ateliers pittoresques, ces mœurs d’un autre temps, qui, entre nous, sont ignobles, innommables, douloureuses. Jérôme Chantreau nous immerge au cœur d’une enquête policière qui doit prouver la culpabilité d’un homme innocent. Nous suivons tour à tour, les déboires de Joseph Lutz, flique et la fuite d’Annette, la femme qui a vécu le massacre. Toutefois, le récit ne se contente pas de cette enquête. En effet, Jérôme Chantreau l’ancre dans le contexte historique, politique et sociétal. Il nous offre un panorama riche de l’époque : les coulisses du gouvernement le roi Louis-Philippe Ier/Thiers, la naissance du féminisme avec Claire Démar et Suzanne Voilquin, l’abbé Louis-Édouard Cestac et son œuvre, et le Paris du XIXe siècle. Bien évidemment, c’est cet aspect qui m’a plu bien plus que l’intrigue.
 
Jérôme Chantreau redore le blason du réalisme avec une certaine modernité et un nouveau souffle. Ce roman-feuilleton est instructif, énigmatique et je vous assure qu’il sait nous tenir en haleine jusqu’au point final. 

3 réponses à « L’AFFAIRE DE LA RUE TRANSNONAIN, un roman de Jérôme Chantreau. »

  1. Avatar de Ju lit les mots

    Ma prochaine lecture ! J’ai hâte de le commencer 🙂

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    1. Avatar de Aurélie - Des mots pour toujours
      Aurélie – Des mots pour toujours

      En espérant qu’il te plaise. 🙂 Je lirai ton retour avec attention.

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      1. Avatar de Ju lit les mots

        🙏🥰

        Aimé par 1 personne

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