LITTÉRATURE CONTEMPORAINE
Éditions Les Escales
Des bancs d’un pensionnat huppé aux tranchées de la Première Guerre mondiale : une histoire d’amour grandiose et déchirante.
1914. La public school de Preshute, en pleine campagne anglaise, forme l’élite de la nation. Nourris des récits classiques qui glorifient l’honneur et la patrie, les pensionnaires suivent avec enthousiasme le déroulement de la guerre.
Henry Gaunt, dix-huit ans, s’enrôle dans l’armée britannique pour prouver la loyauté de sa famille envers l’Angleterre et s’éloigner de Sidney, pour lequel il nourrit des sentiments très forts. Sidney, cependant, s’empresse de le rejoindre, bientôt talonné par le reste de leurs camarades. Tous sont alors confrontés à l’abomination des tranchées et à l’omniprésence de la mort. Dans ce décor tragique et sanglant, qu’en sera-t-il de leurs passions et de leurs espoirs ? Traduit de l’Anglais par Carine Chichereau.
Ma note : 4,5/5
MON AVIS
Parfois, les plus beaux combats sont ceux que l’on ignore. Souvent, les plus belles victoires sont nées de la douleur, du sang, des cris et des larmes. La noblesse de leur rang, le prestige de leur public school, ces deux jeunes hommes profondément liés par une amitié qui va au-delà des mots, vont vivre l’innommable, l’impensable, porter la mort telle une seconde peau s’infiltrant dans la moindre cellule.
Un roman choc. Un roman où la vie devient secondaire. Elle arrête de s’épanouir, de façonner les rires, de faire briller les yeux. La folie s’incruste. La rage bouillonne. La peur transforme les visages. La boue, les poux, les cadavres deviennent une couette lestée de laquelle nul ne s’échappe. Gueules cassées, blesser, mourir, tel est le destin de ces jeunes Anglais envoyés au front avec cette intime et farouche conviction que rien ne peut leur arriver.
Un roman déchirant empreint d’une poésie salvatrice entrecoupée d’épisodes épistolaires. Une douceur qui contrecarre la violence, la brutalité. Un roman d’amitiés, d’amour où parfois l’humour noir s’invite entre deux paragraphes. Des épitaphes tels des symboles de réussite. Des mots tus qui meurent quand le cœur s’éteint.
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